Bon retour chez toi et le bonjour au diable

Pour des mains d'enfer, J'ai signé un contrat contre une chimère, j'ai perdu ma voie.

Les plus joueurs perdent la vie, d'autres, les yeux. J'ai fait le choix courageux de filer ma langue au chat.

Il s'appelle Méphisto celui qui s'est joué de moi. C'est un félin de comptoir,c'est un mauvais copain celui qui vous fait boire à vous brûler le foie.

Pour vous hurler ce son, je me suis fait Prométhée, l'alcool est le démon qui ruine ma santé.

Mais j'en ai appris des choses parmi vos mines moroses d'enfants consolés par le blues du quartier.

Infortunés d'avoir rêvé trop grand, désenchantés de mirages assoiffants.

L'eau de vie de nos verres nous réchauffe d'un feu d'une douceur amère des fleuves des enfers

 

 

Méphistophélès je suis sans rancune, c'est ma dernière tournée, c'est ma dernière faiblesse

Méphistophélès c'est sans hostilité que j'achève cette fable je t'espère bon retour et le bonjour au diable.

Montès Simone

Une quantité d'histoires circule dans ma peau ; c'est l’absorption boulimique et curieuse du monde, un puzzle qui cherche son sens. La technique de la gravure est idéale, la matrice, devient le lieu habitable de mes contes.Comme de bouches à oreilles, d'une matière à l'autre, l'histoire évolue.
J’habille et habite les formes qui apparaissent. Avec à la main quelques outils qui la prolongent, je griffe, j’arrache, par ce geste destructif, j’exprime des nuances plus subtiles dans le substrat sur lequel je m'acharne.Elle ressemble à nos ombres, la tâche qui se dessine, elle est notre projection dans une autre sphère. Un monde où l'on peut toucher le ciel, du bout des doigts s'agripper aux nuages, ou se transformer en corbeaux.C'est un langage secret, qui est à faire et à refaire inlassablement pour, parfois, parvenir à transmettre une mystérieuse poésie qui possède son propre souffle de vie et continue d'exister après nous.